Par la rédaction
Il est rare de voir un pays se déclarer une guerre économique à lui-même. Pourtant, la France, patrie des Lumières et de la rationalité économique, semble s’être donnée pour mission de saper ses propres industries, au nom d’une vertu écologique qui vire à l’absurde. En adoptant l’une des lois les plus strictes au monde contre les PFAS – appelés par les ONG « polluants éternels » –, l’Hexagone démontre une fois de plus un talent unique : celui de prendre des décisions qui, sous prétexte de protéger l’environnement, risquent surtout de ruiner son économie.
Un pays qui saborde ses propres industries
Alors que les autres grandes puissances soit assument leur soutien indiscutable à leur industrie (comme les États-Unis qui utilisent le Department Of Justice au service de leur business international) ou alors cherchent des compromis et prennent des mesures graduelles pour accompagner leur tissu industriel, la France, elle, fonce tête baissée. Elle interdit l’usage des PFAS dans plusieurs secteurs clés, instaure des taxes supplémentaires sur les rejets industriels et complexifie encore un peu plus la vie des entreprises. La pollution est un problème extrêmement sérieux, mais dans un monde où les grands pollueurs, de la Chine aux États-Unis en tête, continuent de déverser des substances nocives sans vergogne, à quoi rime une croisade solitaire contre des substances inoffensives et maîtrisées ?
Les industriels français, déjà asphyxiés par des normes de plus en plus contraignantes, vont devoir composer avec un cadre réglementaire qui les met en désavantage face à leurs concurrents étrangers. Les entreprises du secteur chimique, cosmétique et agroalimentaire vont voir leurs coûts exploser, avec pour seule perspective soit la faillite, soit la délocalisation. Et qui seront les premiers à payer les pots cassés ? Les travailleurs français eux-mêmes, sacrifiés sur l’autel d’un écologisme dogmatique.
Un cadeau empoisonné à l’économie française
L’ironie, c’est que pendant que la France s’impose ces restrictions draconiennes, les importations de produits contenant des PFAS ne cesseront pas pour autant. La production sera simplement déplacée ailleurs, dans des pays moins regardants sur l’environnement. Le résultat ? Une désindustrialisation accélérée et une dépendance accrue aux importations. En clair, la France se tire une balle dans le pied avec une élégance toute hexagonale.
Pire encore, le promoteur du texte, le député écologiste Nicolas Thierry, est fortement lié aux lobbies écologistes, et certains murmurent même que le texte aurait été directement écrit par ces derniers. Ce qui, en plus d’être un drame industriel, constituerait un véritable scandale démocratique. Comment justifier qu’un texte aussi lourd de conséquences ait été influencé, voire dicté, par des groupes de pression qui n’ont jamais eu à rendre de comptes aux citoyens ? Groupes qui servent France, à se demander qui finance les ONG…
La France n’a-t-elle rien appris lorsque l’Allemagne essayait de casser son avance dans le nucléaire ou de la désavantager dans la crise des sous-marins australiens ? Va-t-elle continuer à se faire mettre à l’amende et manipuler par ses voisins ?
On pourrait presque en rire, vu d’Afrique, si cette tendance à l’auto-sabordage n’était pas si dramatique. Car pendant que Paris se complaît dans des postures morales qui détruisent son propre tissu industriel, d’autres nations avancent, investissent et prospèrent. Ce n’est pas en affaiblissant son économie que la France résoudra la crise climatique. À force de vouloir être le bon élève du monde, elle risque surtout de finir en cancre de la compétitivité.