En 2025, quinze pays d’Afrique sont logés dans le top 20 mondial des économies les plus dynamiques selon les projections du Fond Monétaire International.
Les pays africains, depuis un paquet d’années, affichent les taux de croissance les plus dynamiques dans le monde, après les nations asiatiques.
Et les crises cycliques (coronavirus, guerres en Ukraine et au Proche-Orient, etc.) ont très peu bousculé cette donne. Cette année 12 pays africains trônent dans le TOP 20 mondial des croissances les plus fortes, un classement établi par The Economist Intelligence Unit (EIU).
Le magazine britannique revient avec d’autres bonnes nouvelles pour le continent en 2025, de bonnes nouvelles pour 44 nations africaines sur 55.
Les investissements directs étrangers (IDE) devraient monter sensiblement sur le continent l’an prochain. Les Africains le devront à l’appétit croissant des puissances étrangères pour les pépites dans le secteur des mines, l’énergie et la logistique. 44 pays africains sur un total de 54 devraient décrocher en 2025 des taux de croissance supérieurs aux performances de cette année…
D’après le même document, publié le 11 décembre 2024, l’amélioration des conditions financières, le repli de l’inflation, la progression des IDE et les bonnes prévisions pour les secteurs des services de l’industrie hisseront les économies africaines sur des paliers supérieurs. Intitulé « Africa Outlook 2025 : Driving investment opportunities amid political pressures », le rapport mentionne que ces pays seront portés également par des perspectives meilleures dans le commerce mondial, des échanges intra-régionaux plus denses et un appui accru des économies les plus vulnérables du continent face aux difficultés conjoncturelles et aux tourments de la dette souveraine.
Par ailleurs le rapport indique que 15 pays d’Afrique, dont le Sénégal (porté par les recettes pétro-gazières), le Rwanda (grâce à la solidité des politiques macro-économiques), la Libye, la Côte d’Ivoire (grâce aux ressources naturelles et à la dynamique de l’investissement), l’Ouganda et l’Ethiopie, logeront dans le TOP 20 mondial des économies les plus dynamiques en 2025.
Les IDE devraient « augmenter significativement » l’an prochain, après un long marasme. Les secteurs des hydrocarbures, des mines, des énergies renouvelables, des technologies financières, des technologies de l’information et de la communication, de l’agro-industrie, de l’industrie pharmaceutique, du commerce électronique, de la logistique et de l’industrie légère seront les niches phares des flux d’IDE.
« Les entreprises étrangères continueront à tirer profit de l’expansion du secteur pétrolier et gazier en Afrique et de l’abondance des minéraux et métaux jugés essentiels pour la transition énergétique et numérique.
En particulier, la compétition entre les Etats-Unis et la Chine pour augmenter leur influence et sécuriser l’accès aux ressources du continent restera intense en 2025, tout comme l’intérêt des pays arabes du Golfe pour le développement des hubs logistiques clés », indique le rapport.
Place aux mauvaises nouvelles : d’après EIU 28 pays africains seront encore scotchés dans des programmes de réformes structurelles plus ou moins imposés par le Fonds monétaire international (FMI) en 2025.
Ces mauvais élèves seront encore englués dans des affres macroéconomiques tels que la persistance d’une inflation élevée, dopée principalement par la volatilité des cours des matières premières et les secousses dans les chaînes d’approvisionnement, les périls géopolitiques régionaux ou internationaux, le risque d’agitation sociale et les contrecoups du changement climatique.