Virée du Mali, du Burkina Faso et du Niger il y a plusieurs mois de cela, Air France ne veut pas abandonner.
Anne Rigail, directrice générale d’Air France, a fait savoir au micro de Jeune Afrique que l’objectif était de revenir dans ces trois pays.
Il est évident que le Mali, le Burkina Faso et le Niger rapportent gros à Air France. Se résoudre à perdre définitivement ce marché est un aveu d’échec pour la compagnie aérienne de l’hexagone.
Quand on sait que les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont gouvernés par des militaires, on comprend que la tâche ne sera pas facile pour la directrice générale d’Air France.
A cela, il faut ajouter que les militaires au pouvoir dans ces pays du Sahel ne veulent plus collaborer avec la France et avec ses entités.
Les tensions entre la France et ses anciennes colonies sont nées au lendemain des coups d’État qui ont secoué le continent.
A de nombreuses reprises, la France a critiqué vertement la gouvernance au Mali, au Burkina Faso et au Niger en disant qu’elle ne reconnaissait les gouvernements au pouvoir.
Dans la foulée, Air France a suspendu ses vols vers ces trois États pour des raisons liées à la sécurité.
Depuis lors, la compagnie aérienne française fait feu de tout bois pour revenir dans ces pays mais se heurte au refus systématique des nouveaux hommes forts au pouvoir.