En République du Congo, la salle de conférence du Ministère de l’économie forestière a servi de cadre à un atelier organisé par l’ONG EVEIL D’AFRIQUE. Ces travaux qui ont eu lieu le mercredi 21 Mai 2025 s’inscrivent dans le cadre de la journée internationale de la biodiversité.
Placée sous le thème « Situation de la biodiversité en République du Congo », cette rencontre a été l’occasion pour plusieurs acteurs de la société civile, scientifiques et institutions d’échanger, dans un langage de vérité sur la situation de la biodiversité en République du Congo (faune, espèce protégées…).
Dans son intervention, Ugain KAYA MIKALA, président de l’ONG EVEIL D’AFRIQUE, s’est réjoui de la tenue de ces travaux et de l’intérêt porté à ces assises.

Sans passer par quatre chemins, il a appelé à un engagement renforcé, à la mobilisation de ressources, et à l’appui technique pour relever les défis de la décennie à venir.
Prenant part activement aux travaux, Jean Bosco NGANONGO, Directeur General de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées, a éclairé la lumière des uns et des autres sur la situation de la biodiversité biodiversité en République du Congo.
A l’entame de sa présentation, il a fait savoir que la République du Congo est l’un des pays d’Afrique centrale les plus riches en biodiversité, grâce à ses vastes forêts, ses écosystèmes aquatiques, sa façade maritime et ses savanes. Pour lui, cette biodiversité est d’une valeur exceptionnelle, non seulement pour les écosystèmes locaux, mais aussi pour la stabilité climatique mondiale.
Il a ensuite dressé un état des lieux de la situation. Concernant le taux de couverture, Jean Bosco NGANONGO a laissé entendre qu’environ 27% du territoire national est couvert par 13,52% des aires protégées terrestres et marines et près de 13, 23% des zones de conservation, avec une ambition d’atteindre les 30% conformément au Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.
Dans la même veine, il a fait savoir que le Congo compte 5 parcs nationaux, 9 réserves de faune, 3 réserves communautaires, une réserve forestière, deux réserves de biosphère et 2 parcs nationaux ayant le label de patrimoine mondial de l’humanité. Toutes ces aires protégées abritent in situ des espèces emblématiques comme le gorille, l’éléphant de forêt, le chimpanzé, l’hippopotame, le léopard, le lamantin, et des espèces endémiques.
Des efforts sont également en cours pour la conservation marine et côtière, avec la création de deux aires marines protégées (Mvassa et la Baie de Loango qui ont le statut de réserves marines communautaires) et l’extension de la partie marine du PNCD.
Devant les micros et caméras, il a indiqué que plusieurs facteurs menacent la biodiversité de la République du Congo. Comme principale menaces, il évoque :
- Pressions anthropiques: orpaillage illégal, agriculture non durable, exploitation forestière illégale, infrastructures mal planifiées, l’exploitation minière)
- Braconnage et trafic d’espèces sauvages : bien que les efforts de lutte soient renforcés, le commerce illégal reste une menace importante.
- Changements climatiques : accentuent la vulnérabilité des écosystèmes, notamment dans les zones humides et côtières.
- Manque de moyens techniques et financiers pour une surveillance efficace du territoire, l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement et de gestion.
Pour contrer ces menaces sur la biodiversité en République du Congo, Jean Bosco NGANONGO, Directeur General de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées, a souligné qu’il faut des réponses et efforts engagés.
Entre autres, il a proposé l’adoption de politiques et stratégies nationales, telles que : la Stratégie et le Plan d’Action Nationaux pour la Biodiversité (SPANB), la stratégie de lutte contre le braconnage et le trafic illicite d’espèces
, la stratégie nationale de financement durable des aires protégées, la création et renforcement des aires protégées, avec l’appui de partenaires internationaux.
Aussi, a-t-il martelé, il faut une intégration croissante des communautés locales dans la conservation (conservation communautaire, écotourisme) et une promotion des AMCEZ (autres mesures efficaces de conservation par zone), notamment sur des terres coutumières ou dans les concessions forestières ainsi que les corridors de migrations de la fauve sauvage d’un paysage entre les paysages clés.
La conservation de la biodiversité est une responsabilité collective : État, communautés, secteur privé, société civile et partenaires doivent agir de manière coordonnée.
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