La CEDEAO croit-elle encore au passage du FCFA à l’Éco après le retrait du Mali, du Burkina et du Niger ?
Cette question taraude l’esprit de nombreux internautes en Afrique et partout ailleurs.
Tandis que les trois pays de l’Alliance des États du Sahel semblent avoir délaissé la mise en place d’une monnaie commune, celle de la CEDEAO doit encore franchir des étapes cruciales avant son lancement.
Alors que les discussions autour de la transition du FCFA vers l’Éco semblaient au point mort, engluées dans une crise profonde à la suite du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce processus vient de connaître un soubresaut inattendu
En effet, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réitéré son engagement à introduire une monnaie régionale unique, l’Eco, d’ici 2027.
Ce plan ambitieux, discuté lors de la récente réunion du Conseil de convergence de la Cedeao à Abuja, vise à remplacer les monnaies nationales des douze États membres de l’Union.
Pourquoi maintenant ?
Les dirigeants de la CEDEAO estiment que l’Eco renforcera l’intégration économique et la stabilité financière, ce qui est particulièrement important dans le contexte actuel d’instabilité régionale.
Le retrait récent du Burkina Faso, du Mali et du Niger, associé aux crises politiques en Guinée et en Guinée-Bissau, souligne la nécessité d’initiatives unificatrices.
Les autorités espèrent que le lancement réussi de la monnaie unique favorisera le commerce et le développement d’un marché intégré.
Les mesures existantes, telles que le passeport unique de la CEDEAO, jettent les bases de cette vision.
Y aura-t-il une écozone de l’Afrique de l’Ouest, à l’instar de la zone euro ?
Oui, l’Éco est envisagé comme un parallèle à l’euro de la zone euro, dans l’espoir qu’il puisse concurrencer favorablement les grandes monnaies mondiales telles que le dollar américain.
Le nom « Eco » provient de la zone monétaire ouest-africaine (ZMOA), créée en 2000 par la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Nigeria et la Sierra Leone. L’objectif initial de la ZMOA était d’intégrer les monnaies de ses membres avant de s’étendre à l’ensemble de la région de la CEDEAO.