Au micro de Jeune Afrique, le président Patrice Talon s’est prononcé sur la trahison qui a abouti à l’incarcération de son ancien bras droit Olivier Boko.
De l’essentiel à retenir de ses propos, le Chef de l’État est visiblement déçu.
Le locataire de la Marina n’en revient toujours pas, compte tenu des relations de proximité qu’il entretenait avec son ex-bras droit.
« Olivier était un frère, un compagnon de fortune et d’infortune avec qui j’ai vécu l’exil, la conquête puis l’exercice du pouvoir », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Jeune Afrique.
L’amitié de Patrice Talon avec Olivier Boko semble être déjà conjuguée au passé.
Le président béninois reconnaît avoir cédé une bonne part du pouvoir à Olivier Boko. Dans l’opinion, ce dernier était même surnommé « Vice-président ». « Je lui ai fait confiance, au point de lui déléguer nombre de prérogatives dont il me déchargeait pour me permettre de me consacrer entièrement aux multiples dossiers techniques, dans leurs plus petits détails », a-t-il dit.
Le président a ajouté qu’Olivier Boko avait même son mot à dire en ce qui concerne le service de renseignement. Tout ceci pour illustrer l’ampleur du pouvoir dont disposait son ami.
Patrice Talon était loin de penser que son compagnon d’infortune convoitait le fauteuil présidentiel au point d’imaginer un plan de coup de force.
Lorsqu’il a été informé des intentions d’Olivier Boko d’aller à la conquête du pouvoir en 2026, le Chef de l’État n’y croyait pas.
Rappel des faits
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné Olivier Boko, Oswald Homeky et Rock Nieri à 20 ans de réclusion criminelle (prison ferme), assortis d’une amende de 1,5 milliard de FCFA chacun.
En plus de leur peine d’emprisonnement, les trois condamnés devront également verser 60 milliards de FCFA de dommages et intérêts à l’État béninois.
Cette somme colossale vient s’ajouter aux sanctions déjà requises par le ministère public.
Par ailleurs, la Cour a ordonné la confiscation de plusieurs biens saisis dans le cadre de l’affaire.