Dans l’escalade des tensions avec la France, le Niger frappe fort en annonçant attaquer en justice la Radio France Internationale (RFI).
La décision a été prise lors du Conseil des Ministres du 12 décembre 2024 présidé par le Général Abdourahamane Tiani.
Le gouvernement nigérien accuse formellement RFI d’orchestrer une « vaste campagne de désinformation » aux « relents génocidaires ».
Les autorités dénoncent particulièrement ce qu’elles qualifient de « montage grossier et honteux » visant à attiser les tensions intercommunautaires dans le pays.
Pour rappel, ces accusations s’inscrivent dans un contexte déjà tendu, marqué par la suspension des émissions de RFI au Niger depuis plusieurs mois.
Le communiqué gouvernemental met en opposition sa propre communication sécuritaire, constituée de bulletins bi-hebdomadaires, avec ce qu’il décrit comme une stratégie délibérée de RFI pour « dresser les populations entre elles ».
Les autorités nigériennes accusent notamment le média français d’utiliser des « apatrides comme relais aux opérations de déstabilisation » et de diffuser des images de « villages brûlés » ravivant, selon elles, « le triste souvenir des missions colonisatrices ».
Notons que la décision du Niger d’attaquer RFI en justice intervient alors que le Niger traverse une période trouble avec le terrorisme montant en puissance.
Les forces de défense et de sécurité nigériennes, dont le Conseil des Ministres salue les « efforts remarquables » engagées dans plusieurs zones d’opérations sensibles à travers le pays.
Enfin, il faut savoir que la Radio France Internationale (RFI) n’est pas le seul média dans le collimateur du Niger. Et pour cause, la BBC a déjà subi les frais, puisqu’elle vient d’écoper d’une suspension de trois mois.