Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré jeudi 13 mars que la Russie était d’accord en principe avec le plan de cessez-le-feu approuvé par les États-Unis et soutenu par l’Ukraine en début de semaine, mais que le pays n’avait pas l’intention de signer un quelconque accord, car celui-ci devait faire l’objet de négociations plus approfondies et devait conduire à une paix durable.
“L’idée d’un cessez-le-feu en soi est correcte et nous la soutenons certainement, mais il y a des questions qui doivent être discutées. Je pense que nous devons parler à nos collègues et partenaires américains.
Peut-être appeler le président Trump et en discuter ensemble. Mais nous soutenons l’idée même de mettre fin à ce conflit par des moyens pacifiques”, a-t-il déclaré, selon une traduction de NBC.
Vladimir Poutine a également déclaré qu’un accord devait partir du fait que cette cessation devrait être telle qu’elle conduirait à une paix à long terme et éliminerait les causes profondes de cette crise.
“Nous y sommes favorables, mais il y a des nuances”, a-t-il déclaré lorsqu’on l’a interrogé sur l’accord de cessez-le-feu de 30 jours négocié par la Maison Blanche. Kiev a soutenu le plan le mardi 11 mars 2025, sous réserve de l’accord de Moscou.
Il a également demandé si les 30 jours seraient utilisés pour fournir des armes ou entraîner des unités nouvellement mobilisées, et comment les violations potentielles d’un cessez-le-feu seraient contrôlées.
Une délégation américaine dirigée par l’envoyé spécial de M. Trump, Steve Witkoff, est arrivée à Moscou le jeudi 13 mars 2025 pour des pourparlers sur le cessez-le-feu.
Des indications antérieures émanant de responsables russes semblaient indiquer que le pays n’adhérerait pas immédiatement à l’accord conclu sous l’égide des États-Unis.
Iouri Ouchakov, collaborateur du président russe, n’a ni confirmé ni démenti, mais a fait remarquer qu’une trêve donnerait à l’Ukraine l’occasion de renforcer ses forces, qualifiant le plan de répit temporaire pour l’armée ukrainienne, rien de plus.
Le projet d’accord prévoit la cessation de toutes les activités militaires russes et ukrainiennes, éventuellement au-delà de la période de 30 jours par accord mutuel. Il prévoit également l’échange de prisonniers de guerre, la libération des détenus civils et le retour en Russie des enfants ukrainiens transférés de force.
Les États-Unis ont immédiatement levé leur interdiction de partager des renseignements et de l’aide militaire avec l’Ukraine à la suite de la signature de l’accord.
Selon les analystes, si la Russie a subi de lourdes pertes sur le champ de bataille, elle progresse maintenant lentement mais sûrement en Ukraine, ce qui a également été mis en péril par la détérioration de ses relations avec les États-Unis.