Au Mali, la production industrielle de l’or traverse une très mauvaise passe et Assimi Goïta en est conscient.
Cette production a enregistré une baisse significative, passant de 66,5 tonnes en 2023 à 51 tonnes en 2024, soit une chute de 23 %.
C’est l’essentiel à retenir de l’annonce faite le vendredi 7 février 2025 par le ministère des Mines.
Cette baisse est principalement due à une diminution des rendements dans plusieurs mines, particulièrement celles plus anciennes, dont la production est de moins en moins rentable avec le temps.
La teneur en or de nombreux sites miniers diminue au fur et à mesure de leur exploitation. C’est le cas notamment de la mine de Morila, au sud de Bamako, qui appartient désormais à l’État.
Au cours de la dernière décennie au Mali, la production industrielle d’or a quasiment doublé, mais les réserves ont chuté de 17 % au cours des deux dernières années sous Assimi Goïta.
Face à cette situation, les autorités maliennes semblent prendre conscience de sortir de la mono-production de l’or, en amorçant une politique de diversification économique.
Parmi les initiatives mises en place, on retrouve le soutien à des projets d’exploitation du lithium.
Fekola et Loulo-Gounkoto, où opère la société Barrick Gold, restent les plus grands gisements producteurs d’or du pays.
Cependant, l’arrêt des opérations décidé par la société canadienne en janvier, en raison de tensions avec les autorités maliennes, pourrait encore réduire la production d’or du pays cette année.