Puissance militaire : ce pays d’Afrique du Nord réceptionne des drones de combat uniques au monde

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Le Maroc renforce ces capacités en matière de défense avec la réception de drones de combat lourds turcs Bayraktar Akıncı, plus avancés que les Bayraktar TB2 du même constructeur Baykar, qui enchaînent les succès sur le terrain.

On l’annonçait il y a quelques mois, le Maroc a réceptionné hier lundi 3 février ses premiers drones de combat lourds de type Bayraktar Akıncı. Les nouveaux appareils, conçus par le géant turc de l’industrie de la défense Baykar, viennent renforcer les capacités des Forces royales air (FRA) après le succès des Bayraktar TB2, du même constructeur.

Néanmoins, comparé à ce dernier modèle de drone, le nouveau est plus avancé. D’une hauteur de 4,1 mètres pour une longueur de 12,3 mètres et 20 mètres d’envergure, ce drone est équipé de deux moteurs turbopropulseurs de 750 chevaux chacun pour une vitesse de croisière de 277 km/h, tout en atteignant les 361 km/h.

L’Akıncı dispose d’une masse maximale de 6.000 kilogrammes au décollage, dont 1.500 kg de charge utile, avec la possibilité de transporter des micro-munitions intelligentes de type “MAM-L”, des munitions miniatures guidées par laser “Bozok”, des missiles guidés par laser “Cirit” ainsi que d’autres de hautes précisions comme les “MK-81”, “MK-82” et “MK-83”.

Avec un rayon d’action de 6.000 kilomètres et une autonomie de plus de 24 heures à une altitude de 40.000 pieds, le drone comprend également deux systèmes de communication par satellite et plusieurs technologies radar, à savoir l’air-air, l’anti-collision et le radar à synthèse d’ouverture.

De plus, ses capacités d’intelligence artificielle améliorées permettent la fusion de capteurs en temps réel et la connaissance de la situation, ce qui le rend efficace pour les missions de surveillance et les missions offensives.

Filiale marocaine

La réception des Akıncı s’inscrit dans le cadre d’une coopération militaire maroco-turque qui ne cesse de se consolider. Celle-ci franchira une nouvelle étape après la décision de Baykar de créer une filiale marocaine nommée Atlas Defense, dont l’acte de constitution a été enregistré le 5 décembre 2024 au tribunal de commerce de Rabat, et publié au Bulletin officiel des annonces légales du 29 janvier.

Avec un capital social de 2,5 millions de dirhams, Atlas Defense se concentrera, selon l’avis, sur la conception, la fabrication et la maintenance de drones et d’équipements aéronautiques sans pilote. Mais selon une source proche du dossier interrogée par Middel East Eye, Baykar se limitera à la mise en place d’une infrastructure de maintenance pour ses aéronefs déjà vendus au Royaume.

La même source a souligné que la création d’Atlas Defense était avant tout «une obligation réglementaire», car «la législation marocaine impose aux entreprises étrangères d’établir une entité locale pour assurer l’entretien et la fourniture de pièces détachées».

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